L’identité d’un créateur se trahit délicatement dans l’empreinte singulière qu’il laisse sur son œuvre. La nature toute entière reflète aussi son auteur, dans les êtres distincts qui la compose. De bonne heure, le Physiologus grec, qui deviendra le Bestiaire chrétien, présente les animaux comme un reflet du monde moral. Cette pensée gouverne aussi tout le Moyen-Âge, où le règne animal présente un miroir, tantôt grossissant, tantôt parodique, des traits humains. Toutefois, avant même la traduction latine du Physiologus, l’art chrétien primitif adopte un certain nombres d’animaux christologiques. Et comme les animaux des bestiaires, plantes et pierres revêtent aussi des sens symboliques. Se basant sur le Bestiaire de Dieu et Les Floraires, dont l’historien Louis Réau fait répertoire dans son ouvrage Iconographie de l’art chrétien, Bestiaire et Floraire reprend les grandes étapes de l’œuvre de la révélation divine. De l’Incarnation à l’Ascension, découvrez figures d’animaux et plantes emblématiques symbolisant le Christ et l’Église.